Directeur de l’Institut Carnot ISIFoR depuis le 1er janvier 2024, Daniel Brito (professeur à l’UPPA, membre du laboratoire LFCR) prend les commandes de l’Institut lors d’une année particulièrement importante.
Enseignant-chercheur à l’UPPA depuis son arrivée à Pau en 2008, porteur de nombreux projets de recherche dont, certains financés par ISIFoR, il remplace le professeur Pierre Cézac (UPPA, LaTEP) qui dirigeait l’institut depuis 2015. Il rejoint une équipe renouvelée ; Virginie Caturla ayant succédé à Virginie Buil au poste de directrice opérationnelle en mai 2023.
Préparation du dossier de relabellisation, réflexions sur l’avenir d’ISIFoR, gestion des encours quotidiens, le moment est idéal pour que le nouveau directeur nous livre sa vision de l’Institut Carnot ISIFoR, aujourd’hui et pour les mois à venir.
[ISIFoR] Tu as pris la tête du Carnot ISIFoR au mois de janvier 2024, comment es-tu arrivé là ?
[Daniel] On peut dire que c’est tout le contraire du hasard. Mon activité de recherche porte sur l’imagerie géophysique du sous-sol au sens large et il se trouve que les géoénergies et les géoressources en lien avec le sous-sol sont précisément une des thématiques phares de notre institut Carnot ISIFoR (Institute for Sustainable Engineering of Georesources). Je connais bien le Carnot et son dispositif, j’ai en effet obtenu deux ressourcements de projets de recherche via ISIFoR : ceux-ci portaient sur la VIbrométrie LAser pour la caractérisation multi-échelle d’un réservoir géologique (VILA) en 2013 et sur le Couplage expérimental multi-méthodes Radar Electromagnétique / LAser / Rayons X autour de la caractérisation physique d’un réservoir géologique (RELAX). J’ai toujours suivi l’actualité du Carnot et ses réalisations.
Aujourd’hui, je prends la tête de l’institut en le connaissant d’autant mieux que j’y ai assumé en 2023 la tâche de directeur adjoint. Cela m’a permis d’entrer encore plus dans le sujet et de rencontrer l’écosystème Carnot à travers ses directeurs notamment.
2024 est une grosse année pour nous, une année de transition très importante. Nous devons en effet répondre à l’appel à candidature des instituts Carnot et préparer ainsi notre dossier de relabellisation ; c’est toujours un moment critique pour nous, il faut d’une part regarder ce qui a été fait et d’autre part, sur cette base, se projeter pour les 5 années à venir. Cela suppose un important travail afin de se présenter devant le comité d’évaluation du ministère chargé de la recherche et l’ANR et proposer un projet qui soit ambitieux et stimulant pour le Carnot 5 (c’est le cinquième appel à candidature des instituts Carnot depuis 2006). Mais les fondamentaux d’ISIFoR sont bons et le système Carnot fonctionne bien, leurs budgets annuels sont en hausse, le contexte est positif.
[ISIFoR] Il faut donc se poser pour réfléchir à l’avenir du Carnot ?
[Daniel] Oui mais pas trop longtemps car l’année va être très rythmée. Pour l’existant nous pouvons nous appuyer sur des chiffres qui parlent en notre faveur : 156 projets ressourcés depuis 2011, cela représente plus de 8 millions d’euros pour la recherche dans les laboratoires qui constituent aujourd’hui le Carnot ISIFoR. C’est un résultat dont nous pouvons être fiers, il résulte d’une politique jamais démentie de notre Carnot : consacrer la part la plus importante possible de notre budget au financement scientifique de projets de recherche. Celle-ci s’appuie également sur une vision claire de notre périmètre d’action, matérialisée par notre feuille de route. Elle illustre nos champs d’action et d’activité, c’est notre point de départ ou de référence pour toutes nos activités. Enfin l’UPPA, tutelle principale du Carnot ISIFoR, nous a toujours soutenu dans nos choix stratégiques et scientifiques.
Nous savons donc où nous en sommes et sur cette base il faut construire. Faut-il élargir les laboratoires présents au sein d’ISIFoR ? Faut-il faire évoluer certains aspects thématiques de notre feuille de route ? Quels résultats majeurs envisager sur les années à venir ? Voilà un exercice complexe, dans des environnements ou l’anticipation est loin d’être facile. Ces évolutions ont été largement préparées et discutées avec Pierre Cézac tout au long de l’année 2023 et pour les construire nous nous sommes appuyés sur nos points forts. Pour ceux qui l’auraient oublié l’Institut Carnot ISIFoR a pour mission de rassembler et de fédérer la recherche partenariale liée aux thématiques des géoressources, en s’appuyant sur un réseau de 11 laboratoires du grand Sud-Ouest (Anglet, Bordeaux, Pau et Toulouse).
Voilà un contexte de prise de poste particulier et stimulant car il faut préparer l’avenir, construire un ISIFoR renouvelé tout en s’appuyant sur nos valeurs.