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27 février 2025

Chaire ORIGAMI – sur la trace des gaz rares

Lancée en 2020 la chaire ORIGAMI se propose d’étudier les fluides de subsurface (eau, HC liquide, gaz (CO2, H2)) : de leur source à leur stockage. Dirigée par Anne Battani (enseignante-chercheuse UPPA) elle entame sa 5e année forte de nombreux travaux académiques réalisés à travers le monde. À cette intense activité de recherche vient s’ajouter la création d’un laboratoire de pointe adapté à l’analyse des gaz rares dans les fluides naturels. Au moment où la dernière main est mise sur cette combinaison de matériels, nous visitons le laboratoire avec Anne Battani, l’occasion de faire un point rapide et de rappeler les objectifs principaux de la chaire.

Spectromètres et ligne de purification et d’extraction de gaz

LES OBJECTIFS DE LA CHAIRE ORIGAMI*

La chaire ORIGAMI signifie ORIgin of GAz and MIgration, elle fait partie du LFCR**. Elle se propose de caractériser les gaz nobles pour comprendre l’origine, le transport et l’accumulation des fluides naturels dans le sous-sol afin d’en optimiser l’utilisation.

La chaire travaille sur les thématiques suivantes :

  • aquifères profonds : composition et échanges,
  • monitoring de subsurface,
  • fluides et géodynamique, compréhension de la répartition des contraintes,
  • hydrogène dans la subsurface (génération, migration, possible accumulation, stockage).

La chaire a également pour propos de former des personnes sur les outils du laboratoire mis en place dans le cadre de la chaire.

Ligne de purification et d’extraction de gaz

LES RÉALISATIONS DE LA CHAIRE

De nombreux travaux de recherches ont d’ores et déjà vu le jour sous l’égide de la chaire. Ainsi ont été étudiés : la sismicité de l’île de Santorin (Grèce) dans le cadre d’études sur l’Arc Hellénique, les mouvements des fluides de subsurface lors de la formation des cordillères Bétiques (Espagne), le phénomène de délamination lithosphérique dans le nord des Apennins (Italie)…

Dans le même temps le laboratoire s’est constitué. Il rassemble 2 spectromètres de masse (l’un pour l’hélium, le second pour les autres gaz rares) et une ligne spécifique, dédiée à l’extraction et à la purification du gaz.

ET DEMAIN ?

Demain, qui est à vrai dire une question de jours, verra le laboratoire fonctionner et livrer les analyses des travaux qu’on lui soumettra. De nouvelles voies d’études sont également d’ores et déjà en cours. Il y aura par exemple un terrain sur les Philippines et des mesures sur l’hydrogène natif en s’intéressant en particulier aux conditions de sa formation (avec un intérêt tout particulier prêté aux températures).

* Chaire financée par E2S UPPA / TotalEnergies / ANR.

**Unité mixte de recherche – Université de Pau et des Pays de l’Adour / CNRS